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Inscrit le: 31 Jan 2010 Messages: 23645 Localisation: Est-Ouest
Posté le: 15-03-2016 15:51 Sujet du message: De tout en textes
Lettre d’un père à son fils
Mon enfant, Le jour où tu trouveras que je suis devenu très vieux, essaie d’avoir de la patience envers moi et essaie de me comprendre…
Si je me salis en mangeant…si j’ai de la difficulté à m’habiller…sois patient ! Souviens-toi des heures que j’ai passé à t’apprendre toutes sortes de choses quand tu étais petit…
Si je répète la même chose des dizaines de fois, ne m’interromps pas! écoute-moi!
Quand tu étais petit, tu voulais que je te lise la même histoire, soir après soir, jusqu’à ce qu tu t’endormes. Et je l’ai fait.
Si je ne me lave plus aussi souvent sous la douche, ne me réprimande pas et ne me dis pas que c’est une honte. Souviens-toi combien d’excuses, je devais inventer pour te faire prendre un bain quand tu étais petit…
En voyant mon ignorance vis-à-vis des nouvelles technologies, ne te moque pas de moi, mais laisse-moi plutôt le temps de comprendre…Je t’ai appris tant de choses…bien manger… bien t’habiller…bien te présenter…comment te confronter aux problèmes de la vie…
S’il m’arrive à l’occasion de manquer de mémoire ou de ne pas pouvoir suivre une conversation…laisse-moi le temps nécessaire de me souvenir…et si je n’y parviens pas, ne deviens pas nerveux et arrogant…car le plus important pour moi, c’est d’être avec toi et de pouvoir te parler!
Si je refuse de manger, ne me force pas ! Je sais très bien quand j’ai faim et quand je n’ai pas faim.
Quand mes pauvres jambes ne me permettront plus de me déplacer comme avant…Aide-moi de la même manière que je tenais tes mains pour t’apprendre à faire tes premiers pas.
Et quand un jour, je te dirai que je ne veux plus vivre…que je veux mourir…ne te fâche pas…car un jour tu comprendras aussi à ton tour!
Essaie de comprendre qu’à un certain âge, on ne vit plus vraiment! On survit simplement!
Un jour, tu comprendras que malgré toutes mes erreurs, j’ai toujours voulu ce qui était le mieux pour toi et que je préparais le terrain pour quand tu serais grand…Tu ne dois pas te sentir triste, malheureux ou incompétent (e) face à ma vieillesse et à mon état.
Tu dois rester près de moi, essayer de comprendre ce que je vis, faire de ton mieux comme je l’ai fait à ta naissance…
Aide-moi à marcher…aide-moi à terminer ma vie avec amour et dignité…La seule façon qui me reste pour t’en remercier, c’est un sourire et beaucoup d’amour pour toi…Je t’aime…Ton père.
Je n'aurais pu éditer ce genre de texte chez Wilma, je l'édite ici
Inscrit le: 31 Jan 2010 Messages: 23645 Localisation: Est-Ouest
Posté le: 28-03-2016 21:02 Sujet du message:
La prière de la forêt
Homme!
Je suis la chaleur de ton foyer par les nuits froides d’hiver,
L’ombrage ami lorsque brûle le soleil d’été.
Je suis la charpente de ta maison, la planche de ta table.
Je suis le lit dans lequel tu dors et le bois dont tu fais tes navires.
Je suis le manche de ta houe et la porte de ton enclos.
Je suis le bois de ton berceau et de ton cercueil.
Je suis le pain de la bonté, la fleur de la beauté,
Écoute ma prière, ne me détruis pas.
(Texte relevé sur la porte du pavillon yougoslave du bois à l’exposition internationale de 1937
Inscrit le: 31 Jan 2010 Messages: 23645 Localisation: Est-Ouest
Posté le: 03-04-2016 21:58 Sujet du message:
Et une femme qui portait un enfant dans les bras dit,
Parlez-nous des Enfants.
Et il dit : Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à elle-même,
Ils viennent à travers vous mais non de vous.
Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.
Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,
Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,
Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter,
pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer d'être comme eux,
mais ne tentez pas de les faire comme vous.
Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s'attarde avec hier.
Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés.
L'Archer voit le but sur le chemin de l'infini, et Il vous tend de Sa puissance
pour que Ses flèches puissent voler vite et loin.
Que votre tension par la main de l'Archer soit pour la joie;
Car de même qu'Il aime la flèche qui vole, Il aime l'arc qui est stable.
Inscrit le: 31 Jan 2010 Messages: 23645 Localisation: Est-Ouest
Posté le: 08-04-2016 17:41 Sujet du message:
Ces passions qu'eux seuls nomment encore amours
Ces passions qu'eux seuls nomment encore amours
Sont des amours aussi, tendres et furieuses,
Avec des particularités curieuses
Que n'ont pas les amours certes de tous les jours.
Même plus qu'elles et mieux qu'elles héroïques,
Elles se parent de splendeurs d'âme et de sang
Telles qu'au prix d'elles les amours dans le rang
Ne sont que Ris et Jeux ou besoins érotiques,
Que vains proverbes, que riens d'enfants trop gâtés.
- " Ah ! les pauvres amours banales, animales,
Normales ! Gros goûts lourds ou frugales fringales,
Sans compter la sottise et des fécondités ! "
- Peuvent dire ceux-là que sacre le haut Rite,
Ayant conquis la plénitude du plaisir,
Et l'insatiabilité de leur désir
Bénissant la fidélité de leur mérite.
La plénitude ! Ils l'ont superlativement :
Baisers repus, gorgés, mains privilégiées
Dans la richesse des caresses repayées,
Et ce divin final anéantissement !
Comme ce sont les forts et les forts, l'habitude
De la force les rend invaincus au déduit.
Plantureux, savoureux, débordant, le déduit !
Je le crois bien qu'ils l'ont la pleine plénitude !
Et pour combler leurs voeux, chacun d'eux tour à tour
Fait l'action suprême, a la parfaite extase
- Tantôt la coupe ou la bouche et tantôt le vase -
Pâmé comme la nuit, fervent comme le jour.
Leurs beaux ébats sont grands et gais. Pas de ces crises
Vapeurs, nerfs. Non, des jeux courageux, puis d'heureux
Bras las autour du cou, pour de moins langoureux
Qu'étroits sommeils à deux, tout coupés de reprises,
Dormez, les amoureux ! Tandis qu'autour de vous
Le monde inattentif aux choses délicates,
Bruit ou gît en somnolences scélérates,
Sans même, il est si bête ! être de vous jaloux.
Et ces réveils francs, clairs, riants, vers l'aventure
De fiers damnés d'un plus magnifique sabbat !
Et salut, témoins purs de l'âme en ce combat
Pour l'affranchissement de la lourde nature !
Inscrit le: 31 Jan 2010 Messages: 23645 Localisation: Est-Ouest
Posté le: 15-04-2016 20:38 Sujet du message:
LES DEUX LOUPS
Un vieil homme Cherokee enseigne à son petit-fils ce qu’est la vie:
–En chacun de nous, il y a un combat intérieur dit-il au jeune garçon, C’est un combat jusqu’à la mort et il se tient entre deux loups. Le premier est ténèbres.
Il est la colère, l’envie, le chagrin, le regret, l’avidité, l’avarice, l’arrogance, l’apitoiement sur soi-même, la culpabilité, le ressentiment, l’infériorité, la supériorité, le mensonge, la fausse fierté, l’égo… Le second est lumière. Il est la joie, la paix, l’amour, l’espoir, la sérénité, l’humilité, la gentillesse, la bienveillance, l’empathie, la générosité, la vérité, la compassion …
Le petit-fils demande alors à son grand-père: -Quel est le loup qui gagne ?
Le vieil homme sourit et lui répond : – Celui que tu nourris.
Inscrit le: 31 Jan 2010 Messages: 23645 Localisation: Est-Ouest
Posté le: 19-04-2016 21:19 Sujet du message:
Sur la Route de Madison
Et il lui murmura: "J'ai une chose à dire, une chose seulement; je ne l'ai jamais dite à personne, et je te demande de t'en souvenir: dans un univers d'ambiguïtés, ce genre de certitude ne vous est donné qu'une fois, et jamais plus, quel que soit le nombre de vies qu'on traverse."
Je ne sais pas si tu es en moi ou si je suis en toi, ou si tu m'appartiens. Une chose est sure je ne veux pas te posséder. Je pense que nous sommes tous les deux à l'intérieur d'un autre être que nous avons créé et qui s'appelle "nous".
Plus tard, il lui dirait que, de manière indéfinissable, la regarder retirer ses bottes ce jour-là avait été un des moments les plus sensuels de sa vie. Pourquoi ? Cela n'avait pas d'importance. Ce n'était pas comme ça qu'il approchait la vie. "L'analyse détruit l'unité. Certaines choses, les choses magiques, ont besoin d'être vues comme un tout. Si on les fragmente, elles disparaissent."
Voilà pourquoi je suis sur cette planète, maintenant, Francesca. Pas pour voyager ou faire des photos, mais pour t'aimer. Je le sais aujourd'hui. Je suis tombé du cercle d'un lieu très haut, très grand, il y a longtemps, des années avant de vivre cette vie. Et pendant toutes ces années, je tombais vers toi."
Comme deux oiseaux solitaires survolent les grandes prairies portés par les voies célestes, toutes ces années et toutes ces vies nous sommes allés l'un vers l'autre.
Il extirpa le papier de sa poche, le déplia et lut :
Si vous souhaitez un autre dîner à l'heure où " les phalènes s' envolent ", passez ce soir après avoir terminé votre travail, quand vous voulez.
Il ne put s'empêcher de sourire un peu en imaginant Francesca Johnson roulant vers le pont dans la nuit noire avec son message et sa punaise.
Les vieux rêves étaient des bons rêves. Ils ne se sont pas réalisés, mais je suis content de les avoir eus.
Elle aimait tellement être contre lui. Elle aurait voulu que ce moment ne s’arrête jamais. Écouter des vielles chansons, danser, sentir son corps contre le sien, encore et toujours. Elle était redevenue une femme. Il y avait un espace où danser à nouveau. Lentement, inexorablement, elle rentrait chez elle, dans un endroit où elle n'était jamais allée.
D'une certaine manière, ma vie est ennuyeuse. Elle manque de romantisme, d'érotisme, des danses dans la cuisine éclairée à la bougie, de la merveilleuse sensation d'être auprès d'un homme qui sait aimer une femme. Et surtout tu y manques. Mais j'ai ce sacré sentiment de responsabilité. Envers mon mari, envers les enfants.
Inscrit le: 31 Jan 2010 Messages: 23645 Localisation: Est-Ouest
Posté le: 23-04-2016 15:50 Sujet du message: De tout en texte
Je te souhaite
Je te souhaite de vivre autrement que les gens arrivés.
Je te souhaite de vivre la tête en bas et le cœur en l'air,
les pieds dans tes rêves et les yeux pour l'entendre.
Je te souhaite de vivre sans te laisser acheter par l'argent.
Je te souhaite de vivre debout et habité.
Je te souhaite de vivre le souffle en feu, brûlé vif de tendresse.
Je te souhaite de vivre sans titre, sans étiquette,
sans distinction, ne portant d'autre nom que l'humain.
Je te souhaite de vivre sans que tu aies rendu
quelqu'un victime de toi-même.
Je te souhaite de vivre sans suspecter ni condamner,
même du bout des lèvres.
Je te souhaite de vivre sans ironie, même contre toi-même.
Je te souhaite de vivre dans un monde sans exclu, sans rejeté,
sans méprisé, sans humilié, ni montré du doigt, ni excommunié.
Je te souhaite de vivre dans un monde où chacun
aura le droit de devenir ton frère et de se faire ton prochain.
Un monde où personne ne sera rejeté du droit à la parole,
du droit d'apprendre à lire et de savoir écrire.
Je te souhaite de vivre dans un monde
sans croisade, ni chasse aux sorcières.
Je te souhaite de vivre libre, dans un monde libre,
d'aller et de venir, d'entrer et de sortir,
libre de parler librement dans toutes les églises,
dans tous les partis, dans tous les journaux,
à toutes les radios, à toutes les télévisions,
à toutes les tribunes, à tous les congrès,
à toutes les assemblées, dans toutes les usines,
dans tous les bureaux, dans toutes les administrations.
Je te souhaite de parler non pour être écouté
mais pour être compris.
Je te souhaite de vivre l'inespéré,
c'est dire que je te souhaite de ne pas réussir ta vie.
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